lundi matin, l'empereur, sa femme et le petit princeuh.

On n’a pas tous les jours des choses passionnantes à partager. Et personne ne peut se vanter de vivre, quotidiennement, une épopée digne d’être racontée. La vie elle-même se tourne parfois les pouces, plongée dans une apathie somnolente; il existe une routine qui, contrairement aux projets nous tenant à coeur et pour lesquels on se targue soit disant de vivre, enlace le lundi au mardi et le mardi au mercredi et le mercredi au reste... et le reste à une quantité astronomique de mois, avec une aisance pour le moins déconcertante. Quand un dessin reste inachevé, le bout du crayon rangé, presque définitivement, dans le tiroir à dessins, la semaine, elle, sautille d’un jour à l’autre sans s'essouffler. Jamais. Jamais de la vie.



Il y a de ça à peine quelques heures, ou 3 semaines, on commençait un scénario avec l’entrain de la jeune fille qui a enfin le droit de s’acheter son tout premier soutien gorge. Autant dire que l’excitation était vraiment en train de prendre une bonne leçon, voire une raclée, niveau enthousiasme. On avait tout en tête; les mots arrivaient, dociles, les phrases se construisaient d’elles-mêmes, bienveillantes, et les dialogues, dieu qu'ils étaient authentiques, les dialogues; on pensait déjà à ceux qui comprendraient tout ce qu’on voulait dire. Le monde était bientôt à nous, tout était possible, et ce qui était inaccessible ne nous préoccupait pas outre mesure. Pendant plusieurs jours, rien ne comptait davantage, les huissiers pouvaient tambouriner autant qu'ils voulaient, on réglerait nos factures à la fin de cette séquence, pas avant.
Et pourtant.
Maintenant, bon, voilà, le scénario est là, branlant, ni fait ni à faire, il s’ennuie sur les bords, nous indiffère tout autant; on l’a oublié peut-être. Et quand il se rappelle à nous, on préfère finalement se coller aux factures EDF pour le noyer sous les tâches qui nous incombent - c’est comme ça que disent les grands -.

Non mais franchement.
Ca n’a ni queue ni tête, cette façon de vivre et d’osciller entre l'absolument passionnant qu’on n’a jamais le temps de mener à bout, et l’obligatoirement responsable dont on ne voit jamais la fin.

Comment ils font, les autres?

Je veux dire, y’en a qui payent leurs factures à temps et qui fabriquent des romans, dessinent des maisons, s’occupent de leurs enfants, et profitent des premiers jours des soldes; je le sais, je l’ai vu. Au JT ou un truc comme ça, même. Une autorité incontestable en tout cas. Si ça se trouve, leur appart’ est nickel-propre en plus, les coins resplendissent de produit ménager et ils ont même le temps d’acheter un nouveau bouquet avant que l’ancien ne se fane; comme ça, pour le plaisir, histoire de faire joli et chaleureux, sur la table-cirée-à manger où c’est qu’ils se régalent de petits-plats-faits-maison. Avec des produits achetés au marché, je précise. Je suis sûre que j’aurais pas du préciser, que c’est comme une insulte à votre intelligence, pourtant je précise quand même: des petits plats faits maison avec des légumes achetés au marché du matin qu’on sert sur une table cirée. Dans une vaisselle assortie, aussi, j’avais oublié ça: la vaisselle assortie, tout ce bordel, wahou.
Des gens vivent vraiment dans des catalogues de décoration qui feraient aussi guides de bien-être, il faut le savoir.

Pourtant ils n'ont pas de super pouvoirs, sinon, bien entendu, ils les consacreraient à sauver le monde, or, jusqu'à preuve du contraire, le monde n'est pas sauvé et ces mortels s'en sortent.
Comment font-ils, alors, ceux-là?



J’aimerais bien qu’on me raconte. En soi, ce serait déjà plus captivant, leur quotidien un peu lisse d’ovni propret, que mes jours à moi, que je ne connais que trop bien et que je colle les uns après les autres, tant bien que mal, en essayant de faire goupiller la fin du samedi avec le début du dimanche, en vain, toujours. Toujours de la vie.

C’est du rafistolage, à ce niveau. Ma prof de dessin du lycée, elle dirait ça, que "c’est du rafistolage", et, ma prof de dessin du lycée elle croyait un max’ en moi, c’est pour dire.
Pourtant, j’ai pas l’impression d’abîmer quoique ce soit, je suis sûre de ne pas avoir de réparation à faire puisque j’ai la certitude de n’avoir rien cassé. Mais -et c'est un tracas-, dès que j’ai une conviction, après, je doute. Ca rate jamais. C’est pénible, je vous dis pas à quel point c’est pénible.

C’est ça que je me disais, mais en plus intéressant, dans le métro, ce matin. (11h50, le "matin", hein)
Je me dis souvent des tonnes de trucs dans le métro; faut croire que le fait d’être dans l’incapacité d’écrire mes idées leur donne envie de débarquer par milliers. Et, la proximité avec des corps et des têtes et tout, des gens, en somme, ça me fait cet effet; des personnages habillés -comme moi-, parfumés -comme moi-, dans leur tête -comme moi-; et moi qui essaie d’infiltrer la leur... toujours ça me fait penser à ça: comment je suis trop qu’une crotte de mouche parmi trop les crottes de mouches parmi les merdes trop sur lesquelles on se pose, nous tous, trop. Grave. Et tout.



Et, généralement, ce sentiment pourtant déceptif en diable me remplit de joie. J’aime me sentir au milieu d’une énergie, surtout si elle n’est pas la mienne, encore plus si elle marche en rythme dans la rigole que je tente de remonter à contre-courant.

Je me suis souvent dit d’une grognasse enceinte «ma vieille, grâce à la hargne que tu mets à exiger qu’on te sacrifice un siège parce que t’es à 6 mois alors que tout le monde s’en fout et que c’est la faute de personne dans ce wagon, grâce à cette hargne, tu alimentes un truc dans moi, un truc que je sais pas nommer, une sorte de flux qui, tout en mettant en lumière à quel point nous sommes différentes, nous relie inexorablement, toi et moi, d’une façon ou d’une autre».
Non, mais, sérieusement, je me dis ça, je le pense, je le vis, je suis à fond; tant et si bien que si ça se trouve -et ça se trouve- je me lève pour lui laisser ma place. Je lui dis «je me fous que vous soyez enceinte, d’ailleurs, soit disant, vous devriez respirer le bonheur et blablabla qu’ils disent dans les magazines, alors que là, tout ce que je vois, c’est de la haine pour le monde qui vous entoure. ce qui, si vous voulez mon avis -ce dont je doute vu que vous ne voulez que ma place mais quand même je vous le donne, mon avis- ce qui, donc, ne présage pas d’une grande philosophie-bisoubisou-calinou pour l’éducation du bou’d’chou à venir. pourtant, voilà, vous me rappelez à quel point on est reliées, vous et moi, en étant si différente de moi, et, moi de vous; et, entre vous et moi, en étant si chiante aussi, parce que vous êtes chiante hein là, vraiment. vous me rappelez tout ça, alors: prenez ma place et s’il vous plaît, arrêtez de faire la gueule, c’est pas bon pour la santé et donc pour le bébé et donc gnagnagna il paraît, qu’ils disent dans les magazines».
Bon et bien voilà, je ne me fais pas d’amis, pas d’ennemis non plus; je donne juste l’opportunité à ceux que je trouve étrangement étranges de me trouver bizarrement bizarre en retour. En toute civilité. C’est déjà ça. Y'a un contact, on s'exprime, on est vivants les uns pour les autres; il ne faut se taire pour rien au monde, personne n'a le monopole du cœur, à ce qu'il paraît, bon. Alors personne n'a celui de la colère non plus. C’est une forme de cohabitation, on peut pas dire le contraire. Sans rire, c’est déjà pas mal, je vous jure.



Et bien. Je crois que c’est parti. Le truc miraculeux que j'ai toujours cru spontané, évident, mien, acquis, éternel. Ce phénomène d’être reliée à des gens que je comprends pas, que j’aime pas, qui sentent mauvais peut-être même sous leurs costard-cravate-dénouée, mais reliée quand même et reliée d'amour; je le sens plus, c’est pas ça. Y’a un truc qui cloche.

Aujourd’hui, je les regardais de plus près, tous mes collègues, de très près puisque, carrément je me tenais face au profil que m’offraient mes voisins de banquette ; honnêtement, ne nous mentons pas, ce ne sont pas là des façons. On ne se retourne pas sur quelqu’un qui lit, pour le regarder, alors qu’on ne le connaît pas, alors qu’on s’est même pas souri, rien. Dans la vraie vie, on ne fait pas ça. Et je l’ai fait, d’accord, et je ne dis pas que j’en suis fière, ok.
Soit.
Mais j’ai plein d’explications à donner, et si ça ne suffit pas, j’ai tout autant d’excuses et au moins mille arguments.
Je me suis retournée, le bout de mon nez frôlant presque sa joue, je voyais tous les petits défauts de sa peau, j’apercevais des bribes de phrases insipides dans son livre, je sentais sa mauvaise eau de Cologne. Mais c'est pas la question, ce qui me dérangeait, au-delà de tous ces défauts notoires, c’était principalement le fait qu’il fasse comme si je n'existais pas, comme s'il n'accordait pas d'importance à quelqu'un qui se collait belliqueusement à lui , comme s'il s'en fichait et que, par là-même, il acceptait de ne rien vivre d'un peu différent.
------------Qu'il ne me retourne pas les compliments.
------------Qu’il préfère, en prenant l’air de celui qui ne se rend pas compte, rester plongé dans son roman tiré à 250000 exemplaires, réimprimé à 50000 ensuite, parce que des pouilleux comme lui se décidaient finalement à eux aussi ne surtout pas lire quelque chose qui les réveilleraient et à opter pour un énième «Et si j’étais vivant». Cette blague.
------------Qu’il feigne de ne même pas noter mon inspection, ne me laissant pas la place de lui dégobiller les tréfonds de ma pensée.
------------Qu’il ne me traite pas de snobinarde parisienne élitiste odieuse qui mériterait une bonne raclée, une fois que je l’aurais eu qualifié de bouseux de mauvais goût qui ferait mieux de donner 10€ à un auteur qui le sortirait de sa torpeur et lui apprendrait qu’on écarte pas les jambes et qu’on ne prend pas toute la place de la banquette, dans le métro.
------------Je cherchais le moyen d'avoir un échange, un échange dont l'essence est pas facile à exprimer, sans vraiment de forme, sans fond non plus, mais rempli d'un espoir d'enfant, et, s'il y a bien un truc cool chez les enfants, peut-être le seul, c'est bien l'espoir absolu qui frôle la naïveté tellement ça croit en tout, les mioches. Je voulais que, peut-être, il me convainque, en fait, qu'on puisse lire "Et si j'étais vivant" en ayant l'air d'être mort alors qu'il était encore plus vivant que moi. Moi qui étais sur le déclin. Et lui qui ne voyait rien. Qu'il réagisse, nom d'un petit bonhomme! Qu'il se passe quelque chose. QUELQUE CHOSE, N'IMPORTE QUOI. Je suis pas exigeante, je veux juste être sûre qu'on respire.


Je lui en ai voulu, qu’est ce que je lui en ai voulu. Je l’ai bousculé, même, en partant. En ne réagissant pas, là non plus, il a confirmé mon soudain mépris pour ceux qui étaient déjà morts et occupaient néanmoins la place de plein d’autres gens tout plein de vie. J’en connais un max’ des gens tout plein de vie qui n’ont pas la place qu’ils méritent. Ca me mine, je crois.

Je ne me suis plus réellement sentie connectée avec l’humanité, ces derniers temps. Laissez moi vous dire que c’est un de ces sentiments qui, malgré le fait qu’il traite d'absence, de vide et de manque, vous remplit de tout partout au point que vous en arriviez à déborder de ça: c’est à dire de trop plein de rien. Laissez moi ajouter que personne ici bas n’a été fabriqué pour accueillir ce sentiment avec joie.
Laissez moi vous laissez déduire que j’ai donc été submergée par du Rien-Avec-Tristesse.
Je ne souhaite ça à personne, y compris à mon pire ennemi, contrairement à la maxime.

J’étais touchée, encore, puisqu’on me bousculait; attendrie, toujours, puisqu’un homme semblait avoir des réminiscences de galanterie en me laissant sa place; concernée, parfois, puisque le clochard, en passant, frottait de toutes ses bactéries mon nouveau manteau. J’étais, pour ainsi dire, pourrie. Au sens propre comme au sens sale.
En tout cas, plus moi-même.
Ils m’avaient déçue, tous; ------------ça, d’accord.
Mais, bien plus important encore, ils m’avaient étouffée de leur éloignement. J’étais arrivée au stade où je ne sentais plus de ponts entre eux et moi; même s’il avait fallu les traverser chargée d’insultes, j’aurais préféré. Là, juste, comme ça, pouf, ça faisait flop. Paf.

Tu prends le métro, ok, je passe, tu me laisses passer, tu me laisses passer?!, je «pfff» à ton égard, tu «rhhhh» en retour, je m’assieds, j’augmente le volume de mon ipod, je mets les jambes sur le côté vu que mon voisin est sûrement trop un raté pour s’alimenter correctement vu comment il est méga gros, je regarde pas les stations puisque je les connais par coeur, je reconnais le virage annonciateur de mon départ, je prends même pas la peine de me lever assez en avance pour laisser à tout ce petit monde le temps de s'organiser, m’en fous, je fonce en disant «pardon» soit trop fortement soit trop faiblement, parce que je n’ai pas baissé le son de l’ipod, dieu m’en garde, je descends, on me pousse un peu sur le quai, je m’en fous, je m’en fous?, je continue, on me tient pas la porte, je la tiens plus non plus, quand je traverse, une voiture klaxonne parce que je l’empêche de griller le feu rouge, cela dit je suis pas vraiment sur le passage piéton, j’arrive à la porte, l'ascenseur va pour partir, la personne ne retient pas la porte, je monte à pieds, je me demande à quoi je pense, je me demande si je pense seulement à quelque chose, j’aime vraiment bien ce disque, ils devraient pas limiter le volume des ipod comme ça, j’ouvre la porte, je dis bonjour en ayant encore les écouteurs, l’indifférence, la rudesse, et l’éloignement de ces 30 minutes qui m’ont fait perdre 1 an d’espérance de vie, d'espérance, et de vie.


Qui oserait réclamer un quotidien pareil, sérieusement.
Et, je dois être honnête, ce genre d’aventure ne m’arrive que très, très très rarement. J’ai mis 3 «très» parce que, véritablement, c’est rarissime dans ma vie, des épisodes pareils. Pour reprendre l'exemple du métro, la plupart de mes trajets sont épiques, ponctués de rencontres et de sentiments divers et variés. Souvent, j’entends les gens se raconter ça: à quel point c’était chiant le travail aujourd’hui, les couches culottes, le métro, le ménage, le rendez-vous avec la vieille copine un peu dépressive, le consultation gynécologique, le ménage de printemps... tout. Et je me félicite moi-même d’avoir choisi d’être bizarre. Je vis jamais ces trucs là, tout simplement parce que j’ai choisi de ne pas les vivre.
Ce qui est très très très pratique, c’est que quand ça nous arrive, par la force des choses, le ménage de printemps ou le métro en deviennent presque amusants tant on avait eu tendance à en oublier la nature même. J’ai essayé de faire en sorte d’être divertie tout le temps, par tout et tout le monde. C’est une hygiène de vie qui demande pas mal de règles et pas moins d’interdits, entraînant aussi une quantité de conséquences; on croirait pas comme ça, je sais. Pourtant, vivre soit disant «différemment», c’est au moins aussi chiant que de vivre comme tout le monde. Sans compter qu’on y prend goût et qu’on en sort donc pas en un claquement de doigt.
Mais voilà, faut croire que j’ai mis la barre en deçà de mes exigences puisque je me retrouve à m’ennuyer de l’ennui de ceux que j’ai toujours tenu à l’écart. Y’a un truc qui cloche, disais-je. Au moins, ça, ça se tient.

Pourtant, je n’ai rien contre l’ennui, c’est devenu très vite un ami aux qualités incontestables: la halte intemporelle qu’il représente, le flottement insouciant au dessus de l’agitation et toutes les idées qu’il nous offre, sans parler des rêveries, dont il est loin d’être avare; pire/mieux que ça, l’ennui, c’est presque un terme positif dans mon dictionnaire d’enfant unique:

-Ma chérie, qu’est ce qui te ferait plaisir, ce soir, t’as bien envie de faire quelque chose?
-Oh oui ! Oui oui oui: je veux m’en-nu-yer !


Quand on n’a pas de frère sur qui s'énerver ou de sœur à coiffer, on apprend à se satisfaire tout seul, et quand on en a eu assez de se coiffer soi-même tout en s'énervant toute seule, on cherche d’autres moyens de s’amuser, on s’invente des mondes, on joue avec rien, les fissures des murs sont des labyrinthes bien plus mystérieux que ceux des jeux Playschool empaquetés à Noël, nos amis imaginaires foulent chacun de nos pas et nous chuchotent des plaisanteries que ces nigauds venant de familles nombreuses ne comprendraient même pas. On devient un peu snob aussi. Logique: on est supérieurs aux autres.
Bref, l’ennui, c’est le pied. Surtout quand on l’invite pour un tête à tête. Mais je ne savais pas que celui des autres pouvait à ce point annuler les effets positifs de mon propre isolement nostalgique.

J’ai l’ennui pourri. C’est gênant. Ca pose un réel problème d’organisation. J’en suis à espérer que tout le monde s’amuse, même si c’est d’une façon absolument vulgaire; alors, je serai tranquille, et mes pensées ne seront pas parasitées par la tristesse des voisins dans le métro. Une tristesse même pas triste, que je finis par entendre depuis mon lit, la nuit. Un sentiment déjà un peu accepté, avec lequel on fait, vaille que vaille.
Oui, mais non: moi, j’y arrive pas, vos nuages noirs me polluent, il faut absolument que vous trouviez une solution parce que le problème est vital:
Vous étiez ma passion. Vous regarder, vous écouter, vous maudire parfois, vouloir vous prendre dans les bras ou vous insulter, on va pas se mentir, ça me faisait mes journées. Après ça, ma mauvaise humeur et mon nombril ne pesaient pas grand chose et j'envoyais balader l'un comme l'autre, forte de tout ce que vous m’aviez donné et que j’avais volé ça et là.

C’est la crise? je me demande, dégoûtée par moi-même de formuler une question d'une pareille banalité.
C’est ma crise! je me dis, persuadée que, oui, tout est lié, vos humeurs, les miennes, et même les battements d’ailes des papillons.
Ca craint, je conclue, tout en réalisant que j’aurais pris un tant soit peu de plaisir à raconter que je m’ennuie.
Preuve que tout n’est pas perdu.
Y’a de l’espoir, comme dit l’autre. Reste à savoir où.
-maispastrop-