petits-plaisirs-grands-frissons

Le pot de Nutella oublié, découvert derrière un paquet de céréales.

Le conducteur du métro qui m'attend pour partir.

Un vieil ami qu'on accompagnait à des mauvais castings et qui apparaît tout à coup dans la télé.

Se réveiller inquiète de l'heure et après avoir réalisé qu'on a encore 2 heures devant nous, se lover à nouveau sous la couette.

Une bouteille en moins sur l'addition parce que "c'est pour le patron".

Faire découvrir un morceau de musique à sa mère dans le métro et la regarder dodeliner et chantonner, séduite.

La musique qu'on avait oubliée et qu'I tunes décide de jouer, là, comme ça.

Un sac rempli de robes dont on ne savait que faire et avoir, entretemps, emménagé avec une styliste.

Changer d'avis.

Entendre France Gall dans une soirée dite courue et immanquable. Danser dessus.

Lire le même livre qu'un passager du métro et sourire, complice, avec les yeux qui disent "j'en suis aussi".

Inventer une expression. L'entendre bientôt dans la bouche d'un inconnu.

Rencontrer un inconnu. S'inventer bientôt dans sa bouche.

Recevoir une lettre de quelqu'un qu'on voit tous les jours.

Terminer un livre et savoir qu'il nous en reste 5 du même auteur.

Etre d'accord avec un compliment qu'on nous fait.

Rencontrer Jacques Dutronc dans une librairie et lui souffler le nom du livre qu'il cherche.

Découvrir un message personnel Libération qui nous est destiné. Même s'il est revanchard.

Connaître une chanson par coeur, la chanter à 5 heures du matin avec quelqu'un qu'on ne reverra pas.

Découvrir qu'un distributeur de panini a fermé pour qu'une librairie ouvre.

Répondre "Paris" quand, à l'étranger, un étrange nous demande d'où on vient.

Trouver une nouvelle manière de se coiffer.

Faire des jeux de mots de deuxième catégorie.

Ajouter quelqu'un dans son répertoire.

Faire des listes.

Jeter la liste des choses qu'on devait faire parce qu'on les a enfin faites.

Rentrer à Paris et humer l'odeur du métro, écouter les insultes du taxi, se faire bousculer sur les trottoirs.

Etre forcée d'accepter une invitation à dîner et y trouver un acolyte avec qui les mots coulent comme si on se connaissait depuis au moins la nuit des temps.

Avoir des souvenirs.

Ouvrir un paquet de cigarettes.

Fermer une porte sans faire de bruit pour pas qu'il se réveille.

Surprendre un enfant nous attraper la main dans le métro alors qu'on n'aime pas les enfants. 

Trouver des lettres d'amour destinées à notre mère. 

Etre du même avis qu'un chauffeur de taxi.

Sentir que la lune nous regarde et se retourner pour la découvrir, pleine et pulpeuse. 

Ronronner plus fort que notre chat quand on s'endort.

Voir ses tempes battre doucement quand il dort. 

Dormir sur ses tempes. 

Manger de la viande rouge boire du vin rouge mettre du vernis rouge et signer des pétitions contre la corrida. 

La plante qu'on croyait foutue qui reprend du bourgeon de la bête sans prévenir. 

Et tous ces gens qu'on ne voit plus mais à qui on souhaite le meilleur. 

et puis tant, tant, tant d'autres -maispastrop-



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