Polyphonie

Nous sommes plusieurs dans ma tête,

ils sont nombreux, et, pour mon plus grand plaisir, la plupart ne s’entendent pas. Ils se chamaillent, elles se crêpent le chignon, nous nous insultons vaillamment.
La peste jette son dévolu sur l’écolo, qui, elle-même, méprise la pétasse qui refait ses ongles.
Ca fait que bien souvent, ça tremble et le vernis dérape. La bavure met tout le monde d’accord et leur fait pousser un « rhoooo » général d’exaspération.
La dépensière crache sur la fauchée qui ne manque jamais une occasion de lui servir son plus beau croc en jambes.
(Rien à voir mais ça me donne envie de croque-monsieur.)
(C’est la goinfre qui a écrit ça)

Il y a quelques hommes aussi, qui se manifestent essentiellement la nuit, au moment de passer la commande au barman. Je les soupçonne de vouloir fermer le clapet des autres en les assommant de vodka, de rhum et de divers alcools blancs.

Tout ce petit monde, ça fait un de ces boucans… J’ai l’impression qu’on l’entend, dehors, qu’il déborde dans les oreilles curieuses des murs et des collègues d’open-space. Je fuis les endroits silencieux pour un petit moment parce que tout ce qu’il se passe là-haut, ça ne regarde que moi, finalement. C’est pas comme si, par exemple, j’écrivais tout ça noir sur blanc histoire que n’importe qui soit au courant.

Ca sonne dans mon cortex.
L’infirmière arrive, c’est l’heure des piqûres, bien le bonsoir.
(à moins qu’il ne soit seulement 16h)

-maispastrop-

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